Mercredi 18 juin 2014, les conseillers généraux jeunes ont eu rendez-vous à l’Institut Paul Bocuse, à Ecully. L’Institut Paul Bocuse a été choisi par le Département du Rhône pour accompagner les CGJ de la commission « chasse au gaspi ». Cette commission a pour objectif la lutte contre le gaspillage alimentaire dans les cantines scolaires.

Lors des précédentes commissions, les CGJ ont réfléchi sur toutes les causes du gaspillage alimentaire dans les cantines et les éventuelles solutions. Une des raisons qui revenait le plus souvent pour expliquer le gaspillage, c’est le « c’est dégueu».

Les plats préparés n’ont pas de goût, cela nage dans l’huile… Même si tous les repas ne sont pas des réussites culinaires, la fréquence de cette réflexion fait réfléchir. En questionnant les CGJ, il est difficile d’avoir une définition plus précise que le « c’est dégueu ».

Lors de ce rendez-vous, Laures Saulais et son collègue Jérémie Laffraire ont proposé aux CGJ des ateliers sur le goût.

Objectif de ces ateliers : Comprendre les mécanismes physiologiques du goût, mais découvrir également combien il est lié à notre éducation et notre environnement culturel. C’est l’occasion également de réfléchir au vocabulaire du goût, pour pouvoir mieux partager avec les équipes des cuisines ce qui plait ou pas, et pourquoi. Ainsi il sera peut-être possible de faire évoluer les repas à la cantine, sur des bases plus constructives que le « c’est pas bon ». 4 ateliers sont proposés.
Atelier 1 : le goût le sens dans tous les sens

1- le bonbon : Goûte le bonbon en te bouchant le nez, quel est son goût A présent débouche ton nez, quel goût à t-il ? Des bonbons acidulés sont proposés (orange, citron…). En goûtant le nez bouché, les CGJ ne devient pas le goût du bonbon. Dès qu’ils se débouchent le nez, le goût est deviné Pourquoi : Le goût est fortement lié à l’odorat. Un goût est une composition de saveurs, perçues par la langue et d’odeurs perçues par le nez. Le goût nous permet de percevoir les saveurs par le biais de chémorécepteurs se trouvant sur la langue. Les chémorécepteurs sont des cellules nerveuses (qui constituent le système nerveux) capables de détecter des substances chimiques et de relayer cette information vers le système nerveux central.

2 – le fromage blanc Goûte un peu du fromage blanc qui t’es proposé, quel goût a-t-il ? Des fromages blancs teintés de rose et de jaune sont proposés à la dégustation. Ce sont les mêmes, avec du colorant, mais les CGJ (pour certains) trouvent une différence entre les fromages. La présentation du plat va aussi influencer notre sensation et notre perception. (dans la même idée, si on teinte en rouge un sirop de menthe, il parait moins rafraîchissant qu’un sirop vert)

Atelier 2 : le régime de Benzema :  Compose le régime que tu proposerais à Benzema avant un match. Divers plats sont proposés, aux CGJ de proposer le plus équilibré. Mais aussi le plus savoureux ! On peut bien manger même en étant un grand sportif, et se faire des petits plaisirs.

Atelier 3 : Mieux connaître pour mieux apprécier : As-tu envie de goûter les plats que tu vois en photo ? Des plats étranges sont présentés, il faut deviner l’aliment Cochon d’inde rôti en Amérique Latine Œufs pourri en Asie Fromage avec larves de mouche en Calabre Fruit Associe chaque plat au pays dans lequel il est populaire ? As-tu envie de goûter ces aliments qui te sont présentés ? Les réactions des CGJ face à deux plats (banane séchées et confiture de courge) sont très différentes !! Cet atelier a pour objectif de faire réfléchir à notre culture culinaire. Ce qui est aimé dans un pays peut-être détesté ailleurs. Mais le goût peut s’éduquer, et avoir une alimentation diversifiée permet d’affiner notre perception des saveurs.

Atelier 4 : les mots du goût  :  Cet atelier permet d’approcher le vocabulaire du goût. Plus il est développé, plus il est possible d’échanger avec les autres convives. En fait notre palais ne peut reconnaître que 4 saveurs Les CGJ s’essaient à cet exercice (pas si facile) Mais en revanche on distingue beaucoup plus de textures, et dans ce cas là avoir un vocabulaire riche est intéressant Notre palais ne peut reconnaître que 4 saveurs (salé, sucré, amer, acide). Mais cela n’empêche pas la langue française de posséder un vocabulaire étendu pour décrire une expérience culinaire. Alors pour remplacer le « c’est dégeu », ou le « humm, c’est trop bon », pourquoi pas un petit concours de vocabulaire.

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